Lors de la 78e session du Comité de protection du milieu marin qui a eu lieu le 10 juin dernier, l’OMI (Organisation Maritime Internationale) a validé la désignation de la mer Méditerranée en tant que zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre (Med SOx ECA) et de particules. La zone couvrira l’ensemble de la mer Méditerranée, depuis Gibraltar jusqu’à la zone d’attente du Canal de Suez. Dans cette zone à faibles émissions, la teneur en soufre du carburant utilisé par les navires sera abaissée à 0,10% masse par masse (m/m). Cela pourrait permettre de réduire les émissions de SOx jusqu’à 78,7 %, avec d’importants bénéfices pour la nature, la santé humaine, la pollution atmosphérique, l’acidification des océans et l’agriculture.

Le 14 juin, ces 2 ports ont signé une entente de collaboration et de jumelage. Ce partenariat a été impulsé par la volonté du port de Saguenay de s’inspirer des meilleurs exemples de développement durable au sein de l’industrie maritime. A l’occasion de la signature, une délégation du port d’Aalborg s’est rendue au port de Saguenay. Au-delà de leur volonté de collaborer, ces 2 organisations sont similaires sur de nombreux aspects. Ces ports sont situés sur une rivière, à proximité d’un pôle urbain de taille équivalente entourés d’une vaste zone industrialo-portuaire intermodale. Ce jumelage vise à établir un canal de communication privilégié sur le long terme concernant les innovations technologiques et les meilleures pratiques industrialo-portuaires.

Il y a deux mois, des inondations massives ont fait plusieurs centaines de victimes dans la province du KwaZulu-Natal et ont rendu inopérant le port de Durban pendant quelques jours. Une solution pour maintenir la chaine d’approvisionnement face aux événements climatiques extrêmes est en cours de lancement au port de Durban. Il s’agit d’un mini-terminal à conteneurs flottant, designé par Sandock Austral Shipyards. Cette plateforme n’aurait besoin que de 3 travailleurs pour être mise en œuvre et permettrait de traiter 168 EVP, ainsi que du vrac solide si besoin. Enfin, cet outil serait auto-alimenté en électricité et pourrait donc être autonome en cas de coupure du réseau, ce qui arrive parfois lors d’événements climatiques extrêmes.

Début juin, NTU Singapore et la Singapore Land Authority se sont réunies pour lancer un projet de collecte de données environnementales. Depuis 1 an, le gouvernement se mobilise sur un projet de protection du littoral afin de limiter les dégâts qui seront provoqués par la montée du niveau de l’océan. Ces données géospatiales seront utilisées pour protéger les mangroves et les coraux qui protègent le littoral du remous des vagues, préciser la construction de nouveaux polders et alimenter les recherches en cours sur le climat.

En mars, le port d’Helsinki a pris la décision d’accélérer son programme de diminution des émissions de gaz à effet de serre adopté en 2019. Pour obtenir un bilan carbone neutre d’ici 2030 au lieu de 2035, le port misera sur une modernisation de son chauffage, de ses éclairages et un approvisionnement en énergies vertes. Cette décision s’alignera avec celle de la ville d’Helsinki qui fonde sa stratégie de développement durable sur un important volet énergies renouvelables. A l’issue de cette 1ère phase, le port renforcera son action pour réduire de 25% les émissions des navires et de 50% celles du trafic lourd et de ses machines.