L’Autorité du Système Portuaire de la Mer de Ligurie orientale (Italie) vient de lancer l’aménagement d’un nouveau parc à moules le long du brise-lames (côté mer), répondant ainsi aux besoins d’un secteur vital pour l’économie et l’emploi de la province. Le projet prévoit l’installation d’une structure de 84 rangées espacées de 18 mètres les unes des autres sur une surface de 300 000 m². Il est destiné à faciliter le déplacement des élevages en zone préservée lorsqu’auront lieu les prochains travaux de dragage à proximité du brise-lames. L’initiative, estimée à 1,6 million d’euros, est menée conjointement par le Port et la société coopérative Miticoltori. L’objectif est d’offrir aux mytiliculteurs un environnement de travail plus sûr et d’améliorer la qualité de la production et l’offre du secteur en leur donnant la possibilité de moderniser et d’agrandir leurs installations.

Face à la multiplication des attaques en mer Rouge, les navires préfèrent par précaution dévier leur trajectoire, ce qui n’est pas sans conséquences. 95% du trafic qui transite habituellement par le canal de Suez est actuellement détourné, ce qui représente 162 727 tonnes d’émissions supplémentaires par jour. Les cargos sont contraints d’emprunter des itinéraires plus longs pour éviter Suez et Panama, ce qui les conduit souvent à augmenter leur vitesse de navigation, et donc leurs émissions. Un autre effet de cette situation géopolitique est visible dans le transport du bétail, avec l’augmentation conséquente des risques biologiques et des souffrances des animaux sur ces navires. Par exemple, après un premier déroutement vers l’Afrique du Sud, un navire bétailler qui avait quitté Fremantle (Australie) pour rejoindre Aqaba (Jordanie) a finalement été rappelé par le ministère australien de l’Agriculture qui jugeait les risques sanitaires trop importants et la situation préoccupante pour le bétail.

Dans une récente interview, Daan Schalck, CEO de North Sea Port, a signalé que le port belgo-néerlandais allait investir dans le développement de l’économie circulaire, notamment via le déploiement d’un réseau de pipelines à hydrogène. Le port transfrontalier mise par ailleurs sur la mise en service de la nouvelle écluse de Terneuzen dès la fin 2024 pour augmenter sa capacité et réduire les temps d’attente. Disposant encore de quelque 500 hectares à développer, North Sea Port est en bonne position pour promouvoir une économie durable et circulaire. Le développement de l’économie durable devrait faire naître de nouveaux emplois dans le secteur portuaire, estime le PDG du Port.  

Le Port de Baie Comeau (Canada) lance actuellement les études d’impact environnemental et social ainsi que les séances publiques d’information sur le réaménagement du Terminal 5. Sous-utilisé et aux infrastructures désuètes depuis plusieurs années, ce terminal va être modernisé et agrandi afin de pouvoir accueillir de plus grands navires. Dans le projet, l’accent est mis sur la multimodalité et l’amélioration de l’aspect esthétique de l’interface entre ce terminal et le carrefour maritime. Les consultations publiques avec les membres de la collectivité sont au cœur du projet, notamment grâce à la consultation des Premières Nations concernées.

L’autorité portuaire de Séville (Espagne) travaille actuellement avec l’entreprise Todobarro pour réutiliser les sédiments extraits lors des opération de draguage du canal de navigation du Guadalquivir. Cette entreprise est spécialisée dans les innovations fondées sur la nature pour la fabrication de produits en céramique.  La démarche d’économie circulaire va bon train et les expérimentations sont en cours pour identifier la meilleure réutilisation de ce matériau riche. Il est notamment envisagé pour la fabrication de briques et tuiles en terre cuite. Encore à l’état de prototype, une production industrielle est envisagée à terme.