Dans le cadre du programme « Métropole rafraichissante », lancé en 2023, la Métropole de Bordeaux (France) est sur le point d’acquérir l’île d’Arcin, un espace de 37 hectares sur la Garonne. Elle deviendra une réserve écologique qui sera ouverte aux citoyens quelques mois par an. Il s’agit notamment de participer à la protection de ce patrimoine naturel spécifique. Le but de cet investissement est également d’adapter la métropole à la chaleur et au changement climatique en offrant un nouvel espace pour que les citoyens puissent se rafraichir. Des études seront menées avant l’ouverture pour décider des actions de conservation ainsi que des activités qui pourront s’y dérouler.

L’enquête sur l’accident entre le navire Dali et le pont Francis Scott Key de Baltimore (Etats-Unis) est en cours. Nous pensons d’abord aux pertes humaines et aux familles des victimes. Sur le plan matériel, cette catastrophe sera l’une des plus coûteuses de l’histoire maritime : entre 2 et 4 milliards $ de dommages. En 1977, lorsque le pont a été bâti, le plus grand porte-conteneur avait une capacité de 3500 conteneurs. La taille des navires s’est fortement accrue : le Dali peut transporter 9971 conteneurs, et le record mondial s’établit à 24 346 conteneurs. Les constructeurs du pont ne pouvaient pas imaginer que la flotte grandirait si vite. Les riverains font face aux conséquences de l’accident, avec des temps de traversées qui passent de 5 à 45 minutes. Des centaines d’emplois pourraient être perdus à cause de l’immobilisation du port. Le pont Francis Scott était un symbole de la ville, il apparaissait sur les représentations de sa ligne d’horizon. Mis en scène dans la série TV culte « The Wire », il constituait un point de repère paysager pour les Baltimoriens. Cet épisode illustre le lien vital et pourtant souvent occulté entre la vie quotidienne et la mondialisation, entre ville et port.

La congestion routière est un problème majeur pour les villes portuaires. Les ports espagnols cherchent des solutions intermodales permettant de réduire le nombre d’embouteillages liés aux camions. La « zone d’activités logistiques » (ZAL) de Valence (Espagne) pourrait peut-être améliorer la situation routière, en plus d’optimiser la performance portuaire. Des parkings seront proposés aux camions, qui pourront rejoindre la route de contournement du centre-ville. Les marchandises pourront être transbordées vers d’autres modalités comme le ferroviaire. Un tel équipement existe déjà à Barcelone, à Séville et à Algésiras, où il a permis de générer de nouveaux emplois.

Dix grandes organisations, menées par le World Shipping Council, s’allient pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages dans les chaînes d’approvisionnement mondiales en ciblant tout particulièrement le secteur maritime. Le volume considérable du commerce maritime favorise le commerce illicite de faune sauvage. On estime qu’entre 72 et 90 % des espèces sauvages commercialisées illégalement sont transportées clandestinement par voie maritime. Pour faire face à cette situation, des lignes directrices seront rédigées à l’intention des acteurs de la Supply Chain. Elles comprendront un questionnaire permettant d’identifier le trafic illicite, des recommandations pour le signalement de activités suspectes et des conseils sur les mesures pratiques à mettre en œuvre. Ces lignes directrices sectorielles conjointes complètent les réglementations mises en places par l’Organisation Maritime Internationale (OMI) en proposant des orientations spécifiques aux acteurs du secteur privé.

À la suite de l’accord historique conclu à Valparaíso, deux associations nationales de villes portuaires abritant des ports publics et privés ont présenté au président de la République une demande d’extension de cet accord à l’ensemble du pays. L’accord de Valparaiso est considéré comme un modèle pour les autres villes portuaires, car il établit les lignes directrices permettant d’équilibrer le développement portuaire avec des investissements sur le front de mer et de nouveaux espaces publics. En outre, l’accord d’Iquique aborde également la question de l’enregistrement et du paiement des redevances des entreprises de logistique, de la représentation municipale au sein du conseil des autorités portuaires, de l’inclusion de représentants publics dans les processus décisionnels et du paiement d’une taxe municipale pour compenser les externalités négatives. Les deux organisations ont également exprimé leur soutien à la politique nationale de logistique portuaire et ont souligné l’importance du secteur pour le développement du pays.