L’ESA lance un appel à projets visant à renforcer la résilience climatique des zones côtières, couvrant les villes, les régions rurales et les ports. Dans le cadre de son initiative « Résilience côtière & changement climatique », l’ESA financera des études de faisabilité (jusqu’à 500 000 €) et des projets pilotes, financés de 50 % à 80 %. L’appel vise à développer des technologies comme la surveillance par satellite, les jumeaux numériques et les systèmes d’alerte destinés à la protection des littoraux. Vulnérables au changement climatique mais stratégiques, les ports font partie des principales cibles du programme. Les candidats ont jusqu’au 31 Octobre 2025 pour proposer leurs projets.

Le port de Newcastle (Australie) a présenté son plan directeur de 100 millions de dollars australiens pour une zone dédiée aux énergies propres, conçu à partir de consultations publiques, reposant sur des infrastructures modulables et dédiées à l’exportation d’énergies renouvelables. Ce quartier de 220 hectares situé sur l’île de Kooragang, un ancien terminal charbonnier, facilitera la production, le stockage, la distribution et l’exportation d’hydrogène vert et d’ammoniaque. Le projet utilisera 1,6 gigawatt d’électricité et 22 mégalitres d’eau recyclée, sans peser sur les services municipaux pour autant. La zone devrait créer 5 800 nouveaux emplois et générer plus de 4,2 milliards AUD dans la région de Hunter d’ici 2040. La transformation du site reflète l’évolution à long terme de l’énergie et du commerce à Newcastle, suivant la stratégie de décarbonation australienne.

Les organisations sectorielles du port d’Anvers (Belgique) unissent leurs forces pour soutenir le développement du centre d’expérience Havenwereld, à travers un investissement commun de 863 000 €. Ce partenariat reflète l’engagement de la communauté portuaire dans la promotion d’une image collective du port comme lieu de rencontre, d’éducation et d’inspiration. Au-delà des partenaires fondateurs, plusieurs sponsors ont déjà rejoint le projet, contribuant à un ancrage territorial durable. Des formules de sponsoring restent ouvertes pour les entreprises souhaitant associer leur nom à l’initiative. L’intérêt porté au projet illustre une volonté partagée : faire du port un acteur visible, accessible et attractif pour tous.

Un programme de surveillance des cétacés a été lancé au port d’Imbituba (Brésil). La période d’observation, réalisée depuis plusieurs terminaux à terre, s’étend du 1er juillet au 30 novembre 2025. Ce programme fournit une formation pratique et théorique aux équipes sur le terrain et aux marins pour adapter leur zone de navigation en fonction de l’activité et de la présence des espèces en saison. Avec deux postes d’observation et trois observateurs dédiés, les perspectives pour cette année s’annoncent encourageantes. Cette opération, érigée en « bonne pratique », fait partie de la stratégie de sensibilisation à la biodiversité du port et inclut et plusieurs dispositifs éducatifs (vidéos, brochures, affiches…). Le port d’Anvers-Bruges (Belgique) accueille également un programme de protection des espèces, lancé en 2014 et reconduit en 2022.

D’ici 2028, Almeria (Espagne) transformera son front de mer en un vaste espace piéton et culturel grâce au projet Port Ville fruit d’une collaboration entre Puertos del Estado, l’Autorité Portuaire d’Almería, la Junta de Andalucía et la Mairie. Plus de 24 M€ seront investis pour aménager près de 6,5 hectares. Ces espaces comprendront des promenades végétalisées, des pistes cyclables, des zones de concerts et de spectacles en plein air, ainsi que des bars de plage et équipements sportifs, créant un axe entre la Puerta Purchena et la jetée de Levante. En parallèle, l’Autorité portuaire restaure deux symboles industriels : la grue Babcock & Wilcox des années 60 et la locomotive Deutz de 1929. Elles seront accessibles au public, dotées d’un éclairage ornemental et intégrées à ce nouveau paysage portuaire.

À South Baltimore, l’initiative de résilience Middle Branch vise à restaurer les écosystèmes du fleuve Patapsco en créant zones humides, marais et étiers. Ces aménagements renforceront la continuité écologique et la protection contre les submersions marines. Malgré la suppression du programme climatique fédéral BRIC et la perte de 26 millions de dollars de l’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA), les travaux se poursuivent grâce à l’appui de l’État du Maryland, des autorités locales et de partenaires philanthropiques. Parmi les projets en cours figurent la restauration de zones humides à Hanover Street, dans le secteur de Patapsco Delta Est, et un futur chantier près de l’hôpital MedStar Harbor prévu pour 2025. Ensemble, ces projets concrétisent une approche durable et locale de la résilience côtière.