L’Organisation maritime internationale (OMI) a accepté de reporter la session extraordinaire du Comité de la protection du milieu marin, laissant en suspens les discussions sur l’adoption du cadre Net-Zero. Ce cadre, approuvé en principe lors de la 83e session du MEPC en avril 2025, définit une norme mondiale en matière de carburants ainsi qu’un mécanisme de tarification des émissions, qui, ensemble, jetteraient les bases de la transition du transport maritime international vers la neutralité carbone d’ici 2050. Les États membres se réuniront à nouveau dans un an. Cette décision crée une incertitude quant à la réglementation en matière de décarbonisation et complique la stratégie de réduction des gaz à effet de serre de l’OMI convenue en 2023.

Le vice-ministre italien des Infrastructures, Edoardo Rixi, présente une réforme cherchant à centraliser partiellement la gouvernance portuaire tout en maintenant les fonctions locales. Une nouvelle société publique, Porti d’Italia S.p.A., coordonnera la stratégie nationale, les investissements et les concessions, tandis que les autorités portuaires (AdSP) garderont la main sur la gestion quotidienne. Les ports seront classés selon leur importance économique, ceux ne respectant pas certains seuils de trafic pouvant être réorganisés. Le projet de loi, composé de 29 articles, prévoit la simplification des procédures d’autorisation et de dragage, un contrôle ministériel accru et un capital initial de 500 millions d’euros pour les grands projets. L’objectif est d’améliorer la cohérence et l’efficacité du système sans supprimer l’autonomie locale.

La préfecture des Alpes-Maritimes (France) fixe un nouveau cadre pour réguler les escales de croisière, après concertation avec les autorités locales. Chaque port – Nice, Villefranche-sur-Mer, Beaulieu-sur-Mer et Cannes – accueillera en moyenne 2 000 passagers par escale, avec un maximum de 3 000 par jour et un seul navire de plus de 1 300 passagers par site et par jour. En juillet-août, ces escales seront limitées à 15 par mois. En cas de pollution, les préfets pourront restreindre ou annuler les arrivées. L’objectif est de concilier tourisme, environnement et qualité de vie dans un cadre départemental unifié.

La construction de « l’île de la Musique » (Isola della Musica), destinée à devenir un bâtiment emblématique d’Hanoi (Vietnam) vient de débuter. L’opéra, pensé par l’architecte italien Renzo Piano, devrait lui ouvrir au public en 2027. Il comprendra une salle de 2000 sièges ainsi qu’un parc à thème. La surface du toit, inspirée du nacre, reflètera les nuances de couleurs du lac au cours de la journée. Ce bâtiment s’inscrit dans une stratégie d’aménagement du lac, avec des efforts de restauration de la biodiversité locale, dont le lotus. Huit pontons vont être créés pour une future liaison de transport lacustre. Des étangs et voies d’eau vont également être réaménagés aux alentours, tandis que les accès aux berges du lac seront embellis grâce à une nouvelle promenade.

Rina, l’entreprise italienne d’ingénierie et de certification, a décroché un contrat avec Petronas CCS Ventures Sdn. Bhd., une filiale de la compagnie nationale d’énergie malaisienne, pour concevoir les infrastructures terrestres d’un terminal de réception de CO₂ à Kuantan, dans le sud du pays. Le terminal traitera et stockera en mer des émissions industrielles domestiques et internationales. Ce projet s’inscrit dans le Southern Cluster, qui complète deux autres pôles de CSC : le Northern Cluster, sur le continent, et l’Eastern Cluster, dans l’État de Sarawak, à Bornéo. Le terminal de Kuantan inclura, lui, une plateforme d’injection offshore. Le terminal devrait entrer en fonction en 2029 et traiter jusqu’à 5 millions de tonnes de CO₂ par an.

Le vendredi 17 octobre, le département de Vendée (France) a voté le « Plan biodiversité et climat 2 », un plan en 30 actions visant à rendre le territoire et ses infrastructures plus durables. Son budget prévisionnel de 43 M€ inclut des mesures d’accompagnement des zones portuaires et ports de plaisance dans leur processus de modernisation. Le plan entrera en vigueur dès cette année 2025, avec des objectifs fixés pour 2028. Cette dynamique devrait notamment permettre au territoire de se pencher sur des solutions résilientes pour anticiper la montée des eaux et permettre l’adaptation des ports face aux aléas climatiques.