Pour répondre au manque d’espaces disponibles, déplacer la ville sur l’eau est une stratégie que nous vous avons déjà présentée. Ces nouveaux exemples sont tous les deux situés en Europe du Nord. A Copenhague (Danemark) depuis 2019 des pavillons flottants conçus comme autant de nouveaux espaces publics ont été aménagés sur le waterfront. A Amsterdam (Pays-Bas) il s’agit cette fois d’une maison flottante en bois qui vient s’ajouter depuis janvier dernier au “Village flottant” dont l’ambition affichée est de créer la communauté flottante la plus durable d’Europe : pratiques de construction circulaires, réutilisation de l’eau, création d’espace pour la biodiversité, etc.

Avec Bilbao AS Fabrik c’est un nouveau pôle de l’innovation qui vient s’implanter sur l’ancien secteur industrialo-portuaire reconverti de Zorrotzaurre. Il associe université avec un incubateur d’entreprises et de start-ups pour créer un écosystème de la connaissance et de l’innovation dédié à l’industrie 4.0 et l’économie numérique. Le projet a été financé à 80% par des fonds de l’Union Européenne.

Le site de Fundy Quay est la pièce manquante du waterfront de Saint John au Canada. Cet aménagement permettra de créer de nouvelles entreprises, de nouvelles expériences touristiques, un nouveau quartier d’habitations et de nouveaux espaces extérieurs dont pourront jouir les résidents et les visiteurs. Les gouvernements fédéral, provincial et municipal se sont entendu pour investir conjointement 24 millions de dollars dans l’assainissement du sol, des travaux de remblai et l’amélioration de l’infrastructure souterraine de collecte des eaux pluviales, en vue d’aménager le site et attirer les investisseurs privés. Le projet prévoit de nouveaux espaces publics qui permettront d’accéder directement aux terminaux de croisière adjacents de Port Saint John.

Les employés du secteur portuaire chilien sont parmi les premiers du pays à être vaccinés contre la Covid-19. Les professionnels portuaires, qui participent à une activité industrielle essentielle pour le pays, ont été retenus comme cibles prioritaires de la campagne de vaccination. Dans les ports chiliens de San Antonio, Talcahuano et Valparaíso, tous trois membres de l’AIVP, plusieurs milliers d’employés ont déjà été vaccinés grâce à la coopération entre les autorités locales et nationales et les Ports. Le Chili compte parmi les pays les plus rapides à vacciner sa population, avec presque 3 millions de personnes concernées au 20 février. Singapore a adopté une tactique similaire en privilégiant l’immunisation des employés du secteur maritime. La coopération Ville Port dans le cadre des campagnes de vaccination porte également ses fruits au Portugal, où le port de Setubal hébergera un centre vaccination Covid-19 tout au long de l’année 2021.

Les Pays-Bas font partie des pays les plus menacés par le changement climatique et l’élévation du niveau de la mer. C’est pourquoi le Port et la Ville de Rotterdam viennent de conclure de nouveaux accords dans le cadre du programme du Delta Rijnmond-Drechtsteden en vue de développer la gestion des risques d’inondation dans la zone industrialo-portuaire. Les zones portuaires, construites entre trois et six mètres au-dessus du niveau de la mer et en partie équipées de barrages anti-tempête, sont actuellement à l’abri de la montée des eaux. L’autorité portuaire, la municipalité et d’autres organismes des secteurs public et privé travaillent cependant à l’élaboration du programme « flood management adaptation strategy » visant à impliquer de nouveaux acteurs dans la prévention des risques d’inondation. L’une des priorités est de sensibiliser les entreprises aux risques liés au changement climatique. Une stratégie globale devrait être définie dans le courant de l’année.

Sans villes portuaires évidemment l’aquaculture ne serait pas possible. Mais sa transition vers le bio ne le serait pas non plus : un modèle économique particulier sous-tend l’aquaculture biologique, orienté autour de la soutenabilité et d’une meilleure rémunération pour les producteurs locaux. C’est pourquoi les aquaculteurs de Kenmare Bay (Irlande) ont fait le pari du saumon bio, pari réussi car la rentabilité de cette initiative pour la communauté locale est reconnue dans toute l’Union européenne. Le développement de la filière bio répond à certains standards de qualité qui nécessitent une implication de locaux plus forte. C’est pourquoi elle constitue une perspective de développement pour des pays d’Afrique. Dans le district d’Ambilobe, ce sont les gambas bio, première mondiale, qui vont être élevés et fournir de l’emploi local durable. A tel point qu’on y surnomme la gambas « l’or rose » ! Même phénomène à Caxito (Angola), où la pisciculture est conçue comme un générateur d’emploi local pour les communautés portuaires. Mais l’aquaculture n’est pas réservée qu’aux poissons : les végétaux aussi se cultivent dans les océans ! C’est pourquoi à Lüdewitz (Namibie), la ville se tourne vers la nouvelle filière du varech. Une start-up nommée Kelp Blue va y ouvrir la première ferme à varech au monde.