La Journée mondiale de la bicyclette (3 juin) met en avant les avantages de l’utilisation de la bicyclette : un mode de transport propre, simple, abordable et, qui plus est, bénéfique pour la santé. L’Objectif 3 de l’Agenda AIVP 2030 encourage les projets de mobilité durable, et l’usage du vélo, dans les villes portuaires. La nouvelle voie verte pour cyclistes et piétons du Havre (France) en est un exemple. L’itinéraire, qui s’étend sur 7 km., relie la ville au Pont de Normandie et répond à un double enjeu : assurer la desserte cyclable de la zone industrielle pour les déplacements du quotidien et compléter la Vélomaritime®, l’itinéraire de cyclotourisme européen, pour le tourisme et les loisirs. À Rotterdam (Pays-Bas), l’autorité portuaire, les municipalités et les entreprises se sont associées pour améliorer les déplacements du quotidien des employés du port. La stratégie multimodale adoptée permet aux entreprises d’essayer gratuitement des vélos électriques pour une durée de trois mois. Elles reçoivent également du matériel promotionnel destiné à encourager les salariés à se rendre au travail en vélo.

Les externalités environnementales sont l’une des principales préoccupations des villes portuaires. À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement (et de la Semaine de l’océan), de nombreux membres de l’AIVP ont affirmé leur volonté de réduire ces externalités afin de protéger les écosystèmes locaux. Plusieurs exemples peuvent être trouvés au Canada. À Montréal, l’autorité portuaire a annoncé qu’elle renouvelait son partenariat avec le fonds d’action Saint Laurent (Programme maritime pour la biodiversité) afin de favoriser la conservation de l’écosystème. À Québec, l’autorité portuaire a rejoint la campagne de nettoyage de la Baie de Beauport. Dans le même temps, le Port de Vancouver a entamé la 5ème année du programme ECHO de protection des cétacés et a attribué des Blue Circle Awards à 19 entreprises portuaires en récompense des efforts consentis pour réduire les émissions. Dans d’autres pays, comme en Espagne, de nombreux ports se sont concentrés sur les actions de sensibilisation et les webinaires. C’est le cas de Barcelone, Valence et Malaga. Oslo (Norvège), a, pour sa part, choisi de mettre l’accent sur les nouvelles technologies et d’utiliser un drone autonome pour nettoyer le fjord.

De plus en plus de villes portuaires sont convaincues que les Port Centers constituent le meilleur outil pour encourager un dialogue durable entre le port, la ville et les citoyens. Plusieurs exemples récents existent en Italie où le Port de Tarente vient d’inaugurer le projet « Open Port – Exhibition center del Porto di Taranto » et où l’Administration Portuaire de la Mer Tyrrhénienne Septentrionale envisage une structure à Piombino et Porto Ferraio. Cette semaine, le port de Rotterdam (Pays-Bas) dévoile son ambitieux Port Experience Centre (HEC), appelé à remplacer le FutureLand sur le Maasvlakte 2. Outre des explications sur l’importance économique, sociale et environnementale des activités portuaires, le HEC informera le grand public sur la transition énergétique et la numérisation. La nouvelle structure, conçue par le célèbre cabinet d’architectes MVRDV, s’inscrira dans une stratégie plus large intitulée « Vivre le port » qui prévoit également l’ouverture d’un Pavillon portuaire en centre-ville.

La pandémie mondiale a démontré une fois de plus le rôle important des ports dans notre société. Le programme TrainForTrade de la CNUCED lance un nouveau cours en ligne, gratuit, pour soutenir et préparer les acteurs portuaires à répondre à des moments de crise tels que les pandémies. Le cours formera les participants à préparer des protocoles de crise et des stratégies de communication, à évaluer l’impact des pandémies sur le flux de marchandises et la menace pour la santé du personnel, ainsi qu’à identifier les risques et à définir des stratégies d’atténuation. Le cours Building Port Resilience Against Pandemics (BPR) se déroulera du 28 juin au 30 juillet.

Tous les participants intéressés doivent s’inscrire sur https://tft-reg.unctad.org/ en utilisant le code BPR2021.

« Un complexe fluvio-maritime toujours plus respectueux de l’environnement et des usages partagés » : telle est l’ambition exprimée par Stéphane Raison, Directeur général du nouvel ensemble Haropa Port. Au 1er juin, les ports du Havre, de Rouen et de Paris (notamment la plateforme fluviale de Gennevilliers) ont fusionné afin de créer le premier port de commerce extérieur français. L’un des leviers principaux de ce nouveau port sera la multimodalité. Le fluvial sera privilégié, avec le concours des villes riveraines de la Seine, dont les maires se sont engagés le 31 mai à privilégier les achats publics acheminés par la voie fluviale.

L’ancienne gare transatlantique de Cherbourg a déjà été reconvertie en Cité de la Mer. Mais le secteur entre la gare transatlantique et le centre-ville comporte encore des bâtiments et entrepôts abandonnés. La Ville veut le transformer en un quartier mixte exemplaire. Logements, équipements tertiaires, lieux culturels, espaces publics et promenades sont annoncés. Le projet mettra également en valeur le patrimoine maritime, notamment la gare transatlantique. La prise en compte du risque de submersion marine est intégrée dans le projet. L’étude de programmation est actuellement réalisée par Setec Organisation. Un comité des usagers y est associé.

Le secteur est appelé à devenir un quartier dense et dynamique. D’ores et déjà quelque 4 km le long du Yangtzee ont été transformés en un parc urbain. Cette première phase du projet a permis de restaurer la biodiversité en recréant des micro-habitats. Des équipements récréatifs et de loisirs ainsi qu’un réseau de parcs urbains ont été aménagés. A l’Est du site, les traces d’un ancien chantier naval (cales, portiques, bâtiments) ont été réutilisés pour conserver l’identité du lieu.