Le masterplan pour le secteur central de la rivière Pailao propose de travailler avec la nature et de créer des zones écologiques atténuant le risque inondation. Les quais de bétons seront transformés en berges douces jouant un rôle d’éponge lors de la saison des pluies. Les espaces sous les viaducs automobiles vont devenir des lieux d’échanges et d’activités culturelles. Des pavillons sur pilotis permettront de s’adapter aux différents niveaux de l’eau. Ils accueilleront des services et des commerces de détail.

Le Melbourne Maritime Heritage Network (MMHN) est actuellement en pourparlers pour ce projet avec Development Victoria, l’organisme impliqué dans le redéveloppement des Docklands. MMHN insiste sur sa volonté de proposer non pas un musée maritime classique, mais un équipement mêlant expériences virtuelles et réelles pour permettre aux visiteurs de mieux appréhender l’économie maritime dans toutes ses dimensions. Une démarche proche de celle que nous prônons avec le Port Center by AIVP que nous allons donc suivre avec attention. La volonté est également de le réaliser dans un bâtiment emblématique contribuant à renforcer l’attractivité de ce secteur du waterfront qui va être reconverti.

Pas moins de 19 pays parmi les plus actifs dans le transport maritime, comme les USA, le Japon, l’Allemagne, la Finlande ou encore les Pays-Bas ont adopté une déclaration commune à l’issue de la COP 26 de Glasgow (Ecosse). Ils s’engagent à mettre en place des corridors verts entre plusieurs ports de leurs territoires respectifs. Il s’agit de routes maritimes qui devront, à terme, comporter une obligation « zéro carbone ». L’électrification à quai peut permettre, au moins dans le port, d’atteindre cet objectif. C’est pourquoi les ports de Stockholm, Helsinki et Talinn ont passé un accord afin de garantir 100% de branchement à quai pour les navires effectuant les trajets maritimes entre eux. En plus de cela, la décarbonation de la propulsion pourrait être la deuxième composante des « corridors » verts : des lignes régulières orientées autour de l’hydrogène vert sont à l’étude, comme c’est bientôt le cas entre Anvers et les ports du Chili.

La nouvelle commémoration, qui sera officiellement instituée lors de l’assemblée de l’OMI en décembre 2021, entend mettre à l’honneur les femmes du secteur maritime, favoriser le recrutement, le maintien et l’emploi durable des femmes dans le secteur, valoriser les femmes du secteur maritime, renforcer l’engagement de l’OMI envers l’Objectif de développement durable 5 (égalité entre les sexes) et soutenir les actions visant à remédier au déséquilibre actuel entre les sexes dans le secteur maritime. Il y a quelques semaines, Tiziana Murgia a attiré notre attention sur un nouvel accord signé par les ports italiens en faveur de l’égalité des genres dans le secteur portuaire. Des membres de l’AIVP issus de plusieurs pays comme l’Espagne, l’Argentine, le Chili et le Canada ont présenté au cours des derniers mois différentes initiatives allant dans ce sens. La présence des femmes dans le secteur maritime reste toutefois limitée et cette nouvelle commémoration va permettre de mettre le phénomène en lumière.

C’est le défi que porte la Ville de Marseille dans le cadre de la 3e édition du « Smart Port Challenge ». Ce programme d’innovation, initié par le Port de Marseille-Fos, la CCI Aix-Marseille Provence et Aix-Marseille Université vise à développer des solutions innovantes pour construire le port du futur. La start-up Edikom, lauréate du défi, propose de découvrir l’histoire du port de Marseille à travers des visites virtuelles et interactives. C’est après être allée à la rencontre des habitants et avoir constaté que 60% de la population ne connaissait pas l’histoire portuaire de Marseille que l’entreprise a décidé de créer une balade virtuelle au-dessus du littoral marseillais et d’utiliser la RV pour expliquer l’évolution du port et faire découvrir son patrimoine. Il est aussi possible de visiter le Saga, le plus grand sous-marin civil du monde, et le Centre d’interprétation de la réparation navale. L’objectif final du projet lancé le week-end dernier est de « créer un lien pérenne entre les Marseillais et leur port ». Les écosystèmes d’innovation sont au programme des Rencontres AIVP de Bruxelles.