Le Port de Stockholm (Suède) prévoit d’équiper deux quais du centre-ville afin d’alimenter les bateaux de croisière en électricité d’ici 2024. Cette initiative est menée en collaboration avec d’autres ports de la mer Baltique (Copenhague et Aarhus au Danemark et Helsinki en Finlande) dans l’objectif de garantir l’établissement d’une norme internationale commune et d’inciter davantage de compagnies de croisière à investir dans des équipements de raccordement au courant de quai. Le Port d’Oslo (Norvège), qui disposera d’une centrale électrique terrestre d’ici 2025, encourage par des incitations financières les navires de croisière à réduire leurs émissions à quai. Le Port d’Hambourg (Allemagne) proposera du courant de quai aux navires de croisière et aux gros porte-conteneurs d’ici 2023.

L’Autorité portuaire des îles Baléares (Espagne) a lancé plusieurs projets visant à préserver et à améliorer la qualité de l’eau dans ses ports. Le Port de Palma, en collaboration avec le Centre océanographique des Baléares, a installé plusieurs cordes de moules afin d’étudier leur capacité de biofiltration. Les moules, en filtrant et en oxygénant l’eau des ports, peuvent contribuer à la biorémédiation. Les ports de Eivissa et La Savina ont entrepris le nettoyage de leurs eaux de surface afin de réduire les risques de collision ou le blocage des hélices des bateaux. L’empreinte carbone du projet sera réduite grâce à l’utilisation d’un drone et de bateaux solaires ou hybrides.

Le port de la communauté valencienne a lancé un appel à candidatures pour installer 27 000m² de panneaux solaires, au-dessus de l’actuel terminal roulier de Grimaldi. Cette source d’énergie renouvelable permettra de fournir 11% de l’électricité consommée par l’autorité portuaire. L’union européenne apporte un soutien au projet via une subvention « Next Generation EU » à hauteur de 17m€. L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 10 novembre 2022. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique d’optimisation du foncier portuaire, les ombrières étant une bonne solution pour les pays ensoleillés.

La communauté logistique san antonienne et l’autorité portuaire ont annoncé la construction d’un parking-relais proche du port. Cette infrastructure de 10 hectares permettra de mettre en attente 400 camions par jour, de sorte qu’ils coupent leurs moteurs. L’idée est aussi que ces camions stationnent à l’extérieur du centre-ville. Le port de San Antonio est un nœud logistique essentiel pour les exportations chiliennes. Le trafic routier qui en résulte devient une gêne pour la population. Ce nouveau parking-relais aura un double avantage : une amélioration de la qualité de l’air urbain et un plus grand confort pour les chauffeurs routiers.

Les ports sont un palimpseste de différentes époques. Les ports de Dublin (Irlande) et de Gênes (Italie), où des chantiers de construction mettent au jour d’anciennes infrastructures, en sont la preuve : à Dublin, on a découvert une partie d’une digue datant des origines de la ville (XVIIIème siècle) sous l’ancienne sous-station électrique de East Wall Road. Des objets ayant appartenu à des dockers, comme des pipes en argile, des chaussures en cuir ou des lunettes, ont également été retrouvés. Ces différentes pièces, ainsi que la digue, vont être intégrées au musée portuaire de Dublin qui se répartit se plusieurs sites ; à Gênes, c’est un quai du XVIIème siècle qui a été découvert au cours des travaux d’excavation réalisés dans le cadre de la modernisation et de l’agrandissement du parc ferroviaire Bettolo-Rugna. Les autorités concernées ont fait procéder à l’analyse des vestiges avant d’autoriser les travaux. L’ancien quai sera préservé ; il sera protégé et enfoui, et les travaux vont pouvoir suivre leur cours.