Pour mener à bien son ambitieux projet d’extension, le Port de San Antonio (Chili) a mis en place un vaste programme de participation citoyenne. La dernière étape du processus, qui s’est déroulée entre octobre et décembre 2022, a rassemblé plus de 400 participants et a permis de recueillir plus de 3000 observations d’habitants des villes concernées. Les citoyens ont pu être directement informés sur le projet de port extérieur et sur les nouvelles mesures prises, entre autres, pour satisfaire aux préoccupations environnementales et aux besoins en espaces publics. Il reste maintenant à répondre aux inquiétudes concernant l’augmentation du trafic sur le réseau routier local. Le débat public fait partie intégrante du processus d’évaluation de l’impact environnemental.

À Barcelone (Espagne), la Ville et le Port travaillent ensemble à l’élaboration d’un plan de réaménagement de la rocade littorale visant à réduire les nuisances liées à la circulation des poids lourds. Cette initiative a été prise après que le gouvernement national ait annoncé son intention de doubler la largeur du viaduc pour améliorer la fluidité du trafic. Une solution qui aurait fait barrière entre la ville et la mer. À la place, une nouvelle voie d’accès au port, à double-sens, va être aménagée sur l’infrastructure autoroutière existante dans l’objectif de séparer le trafic des camions et faciliter leur circulation. L’idée est aussi d’aménager des pistes pour les cyclistes et les piétons et de progressivement intégrer la nouvelle artère dans le paysage urbain.

Les ports néo-zélandais et australiens ont récemment appliqué des mesures strictes en vue de prévenir le transfert d’espèces aquatiques envahissantes dans les eaux portuaires. Le paquebot Viking, qui effectuait une croisière de deux semaines entre la Nouvelle Zélande et l’Australie, s’est vu refuser l’accès à quatre ports après que les autorités aient observé l’accumulation de biosalissures sur sa coque suite à une longue période d’inutilisation due au Covid-19. Les deux pays disposent de réglementations nationales qui imposent le nettoyage de la partie immergée des navires internationaux afin de prévenir l’introduction d’espèces nuisibles. Les opérateurs vont devoir se familiariser avec la nouvelle réglementation australienne « education first », mise en vigueur en juin 2022.

Israël a annoncé qu’à compter de février 2023, les navires en escale dans ses ports devront utiliser des carburants dont la teneur en soufre ne dépasse pas les 0,10 %. La nouvelle réglementation suit la directive de l’Union européenne sur les émissions des navires à quai. Les pays du pourtour méditerranéen approuvent la décision de l’Organisation maritime internationale d’établir une zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre et de particules (ECA). À son entrée en vigueur en 2025, la zone ECA entraînera l’obligation, pour tous les navires de commerce, d’utiliser un carburant dont la teneur en soufre n’excède pas les 0,1 %. Cette mesure devrait permettre de réduire considérablement les émissions.

Le principal port de Slovénie suit une ambitieuse trajectoire de décarbonation. Après avoir initié, avec le soutien de la Municipalité et de l’UE, la création de la 2^ème plus importante centrale photovoltaïque du pays, cette autorité portuaire va renouveler sa grille tarifaire pour favoriser l’éco-responsabilité. Les droits de port seront réduits de 5% si le navire est conforme à la première tranche de l’index ESI. Ce bonus pourra s’élever à 10% de réduction pour les navires qui font mieux que la moyenne sur cet index, c’est-à-dire au moins 50/100. Cette mesure faisant payer moins cher aux navires écologiques est entrée en vigueur au 1^er janvier.