Un nouvel accord pour une route maritime décarbonée a été conclu lors de la Semaine maritime de Singapour. Les hubs majeurs que sont ceux de Singapour et du complexe portuaire de la baie de San Pedro (Californie, Etats-Unis) s’engagent à accélérer l’adoption des propulsions zéro carbone et des technologies digitales qui optimisent la consommation énergétique. Toutes les lignes maritimes qui relient leurs quais devront se plier à cette ambition. L’association « C40 Cities », dont la présidence est assurée par l’ancien maire de Los Angeles, a patronné cet accord, permettant de s’assurer que ce corridor vert se fera au bénéfice des populations locales.

Au cours de sa première réunion de l’année, le Conseil de coordination Ville Port de Valparaiso (Chili) a créé  trois groupes de travail centrés sur le développement économique, le patrimoine et l’intégration Ville Port. Ces commissions, qui devront rendre compte au Conseil, seront respectivement pilotées par la Région, la Ville et le ministère du Logement et de l’Urbanisme. La première encouragera la production locale et le tourisme à travers l’accompagnement des petites et moyennes entreprises et le soutien logistique à différents secteurs de la ville ; la deuxième s’intéressera au patrimoine culturel et architectural de la ville portuaire ; et la troisième se consacrera à l’aménagement et à l’usage du littoral. L’AIVP apporte son soutien au Port de Valparaiso dans son projet de création d’un Port Center destiné à encourager le dialogue entre les acteurs sur tous les sujets traités par le conseil de coordination.

Depuis 2022, l’Union européenne prépare une « loi sur la restauration de la nature » qui exigera la mise en place de mesures de restauration sur au moins 20 % des zones terrestres et maritimes européennes d’ici à 2030 et sur l’ensemble des écosystèmes dégradés d’ici à 2050. La proposition de loi devrait compléter les dispositifs existants, notamment la directive-cadre sur l’eau, la directive-cadre « stratégie pour le milieu marin », le « règlement sur les espèces exotiques envahissantes » et la politique commune de la pêche. Les ports européens s’efforcent au maximum de concilier croissance des activités, développement durable et protection de la biodiversité. Mais les mesures de compensation supplémentaires requises par le Parlement européen lorsque les objectifs d’atténuation du changement climatique ne sont pas suffisamment servis pourraient constituer un obstacle supplémentaire à la construction de nouvelles infrastructures portuaires.

Les Musées nationaux de Liverpool (Royaume Uni) dévoilent un projet de waterfront destiné à mieux raconter l’histoire de la ville. Le long d’un parcours reliant le Musée maritime, le Musée international de l’esclavage et le Musée de Liverpool, le réaménagement comprend la création d’un nouvel espace public, d’une passerelle piétonne et d’un centre d’accueil pour les visiteurs sur le site de deux anciennes cales sèches. Les porteurs du projet comptent sur le soutien des habitants et de groupes d’intérêt locaux pour contribuer à l’élaboration d’un récit authentique qui saura restituer le lien entre la ville et ses musées. Première étape : la consultation publique, actuellement en cours. La fin des travaux est prévue pour 2030.

Le Grand Port Maritime de la Martinique se trouve au cœur du département d’outre-mer éponyme, bien intégré dans les flux maritimes des Antilles. Il a présenté un nouveau plan d’ici 2030 avec des actions concrètes pour réduire son impact environnemental. Cela consiste à décarboner, avec 50% de véhicules hybrides et électriques, le remplacement de 300 projecteurs par des LED, ou encore l’alimentation électrique des navires à quai. Mais ce plan va plus loin, avec la surveillance fine des rejets de polluants et le traitement des déchets solides, ou côté biodiversité, la modification de la fréquence des navires pour éviter les collisions avec les cétacés.