Le Gabon vient d’obtenir une restructuration de sa dette nationale d’un montant de 500 millions de dollars accordée à des fins de protection du milieu marin. Cette « obligation bleue » (Blue Bond) devrait générer 163 millions de dollars d’investissement dans la protection des océans : 5 millions de dollars seront débloqués chaque année pendant 15 ans, auxquels viendront s’ajouter la création d’un fonds de dotation qui devrait atteindre 88 millions de dollars d’ici 2038. Les fonds débloqués serviront à financer le processus de Planification Spatiale Marine lancé par le gouvernement et, grâce à l’initiative « Gabon Bleu », le pays étendra ses zones marines protégées à hauteur de 30% de son territoire maritime. Le refinancement contribuera également à la mise en place de mesures de surveillance, à la gestion efficace des aires marines protégées et au soutien de l’économie bleue gabonaise.

Le conseil municipal de Yokohama (Japon) a approuvé un partenariat avec Tokyo Gas et le groupe MHI pour expérimenter la capture et réutilisation de CO2. Le gaz carbonique sera capté à la centrale thermique de Tsurumi, puis transporté vers un site de méthanisation. Le procédé sera alimenté par de l’électricité 100% renouvelable issue de la biomasse. L’objectif de ce projet est d’étudier la faisabilité sur l’ensemble de la chaine de valeur, mais aussi d’évaluer la quantité de CO2 qui pourrait être captée et recyclée. Le conseil municipal de Yokohama est aussi en charge du port local.

Dans le plus ancien bâtiment du port de Seattle (Etats-Unis), un nouveau « Centre d’Innovation Maritime » va être ouvert après des travaux de rénovation d’une valeur de 32 millions $. Le nouveau centre permettra d’accueillir un incubateur de start ups, des formations pour les travailleurs du secteur portuaire, et permettra de mettre en lien les entrepreneurs, les investisseurs et les futurs salariés des projets liés à la mer. L’autorité portuaire de Seattle revendique la volonté d’aider la communauté locale grâce au potentiel offert par l’économie bleue aux USA : environ 1300 milliards $ générés annuellement, d’après une étude des Nations Unies. Des panneaux explicatifs seront installés autour du bâtiment afin d’informer les visiteurs sur son intérêt patrimonial.

En Nouvelle-Galles du Sud (Australie), les autorités de l’Etat fédéré se sont penchées sur l’intégration de ses ports avec la ville et leurs habitants par le biais du design. A Sydney, un parc et une passerelle cyclable vont bientôt être créés le long du port. Ils mettront tous les deux en lumière la culture et l’héritage aborigène en faisant appel à des designers de cette communauté. L’objectif est également de faciliter l’accès des habitants à la zone du port. L’autorité portuaire est nommée pour un prix suite à la restauration d’un cheminement piéton le long d’un quai. Cette restauration a été accompagnée d’une visite guidée, qui est rapidement devenu très prisée par les habitants.

Dans le port de Rotterdam (Pays-Bas), la nature et la biodiversité doivent s’accommoder d’une présence industrielle très forte. En dépit d’un habitat évidemment peu favorable, certaines espèces animales font preuve d’une fascinante capacité d’adaptation pour survivre. Tel est le propos du documentaire « Wild Port of Europe – Nature on the Edge » du Néerlandais Willem Berents et de l’Allemande Melanie Kutzke sorti en 2022. Pendant cinq ans, les réalisateurs ont capturé des images d’un univers extrêmement artificialisé où survit une faune sauvage inattendue, dérangeante. Le film, qui lance un défi aux représentations dominantes, à l’encontre de la vision romantique que l’on peut avoir de la nature, vient d’être nominé au « Green Screen Festival », le plus grand festival européen du film Nature fondé en 2007.