L’autorité portuaire de San Diego (Etats-Unis) envisage plusieurs projets pour son waterfront. Face à l’érosion chronique qui entame la côte le long du Grand Caribe Shoreline Park, le Port a décidé d’investir dans une solution à long terme basée sur la nature. Ce grand parc, situé à proximité du quartier de Coronado Cays, permet au public d’accéder à une péninsule artificielle et de cheminer le long du littoral. Le Port organisera une audience publique pour recueillir l’avis des différentes parties prenantes. Le projet de réaménagement du Coronado Yacht House, qui prévoit la création d’un club-house, d’une école de voile et d’espaces réservés aux associations locales, va par ailleurs faire l’objet d’un rapport d’analyse environnementale. L’accès du public au littoral sera facilité par l’aménagement d’une grande promenade et d’un belvédère le long de la baie.

C40, partenaire de l’AIVP, vient de publier deux nouveaux rapports destinés aux villes portuaires du monde entier. Le premier rapport, intitulé « Naviguer dans le changement : comment les ports et les villes peuvent collaborer à l’action climatique », met en lumière les diverses actions menées par les villes et les ports du monde entier en faveur du climat. Il analyse les facteurs qui déterminent la collaboration entre les villes et les ports, identifie des possibilités d’action conjointe et dégage des stratégies pour renforcer les partenariats. Le second rapport, « Façonner la future main-d’œuvre maritime : les emplois verts dans les ports et les villes », cartographie pour la première fois le paysage des emplois verts dans le secteur maritime et portuaire, tout en décrivant les tendances en matière de croissance de la main d’œuvre et les politiques qui garantissent le dialogue social et la participation des collectivités.

Au port de Vigo (Espagne), le lancement de l’appel d’offres pour les travaux de réhabilitation d’un ancien entrepôt sur les quais du port de pêche est l’occasion de mettre en avant l’activité portuaire et ses métiers traditionnels. La réparation des filets de pêche et des engins de bateaux côtiers en font partie, il s’agit de métiers qui se transmettent de mères en filles depuis des générations. Pour se faire, un budget de 760 816€ soutenu à hauteur de 70% par des fonds européens, sera dédié à la réhabilitation d’un espace de 500m2. Ce dernier accueillera en son sein un musée, ainsi qu’un espace de formation pour les nouvelles générations. Cette initiative s’ajoute à l’obtention du prix du drapeau de la Voie Bleue décernée par l’Association pour l’éducation environnementale (ADEAC) en mars 2025.

Le 21 avril, le Grand Port Maritime de la Guadeloupe (France), en partenariat avec l’UDE-MEDEF, a organisé une opération de plantation de palétuviers à Jarry, en présence de plusieurs responsables et partenaires. Cette initiative s’inscrit dans une démarche de préservation à long terme de l’environnement, visant à renforcer la résilience des côtes face aux défis climatiques. En effet, les palétuviers permettent de stabiliser les sols, protègent contre l’érosion et offrent un habitat pour la faune locale. Le projet s’inscrit dans une dynamique plus large de protection de la biodiversité et de développement économique durable, portée par des programmes tels que Life Adapt’Island et Cayoli.

La Singapore Maritime Week (SMW), organisée par l’Autorité maritime et portuaire de Singapore (MPA), s’est déroulée du 24 au 28 mars. L’événement a donné lieu à la signature de plusieurs accords clés avec les acteurs mondiaux du secteur, mettant en évidence la volonté du Port de promouvoir la durabilité des activités portuaires. La MPA a notamment signé un accord pour la création d’un corridor maritime vert et numérique avec le Port de Rotterdam (Pays-Bas), un MoU avec le Port d’Anvers-Bruges (Belgique), un partenariat avec l’Australie en matière de recherche sur la réduction des émissions maritimes, et une lettre d’intention de coopération avec l’Inde dans le domaine de la numérisation et de la décarbonisation du secteur maritime. Le Port de Singapour, qui expérimente actuellement l’utilisation de drones pour détecter les déversements de produits chimiques en mer, a par ailleurs profité de l’occasion pour faire la présentation de son jumeau numérique.

En 2028, devrait ouvrir le long de la Loire à Nantes (France) un lieu dédié à l’imaginaire, à la réflexion sur les futurs désirables et le débat sur les grands sujets de société. La Cité des imaginaires prendra place dans le bâtiment Cap 44, témoin de l’histoire économique et portuaire nantaise. Un bâtiment, innovant lors de sa construction par l’usage du béton armé « Hennebique », qui sera entièrement rénové pour son nouvel usage. Deux équipes d’architectes travaillent sur le projet, les néérlandais Neutelings Riedijk Architects et les Nantais ARS architectes. La structure en béton armée sera mise à nu pour être mieux découverte et des occuli s’ouvriront sur le fleuve et le parc du Jardin Extraordinaire dont fera partie ce nouveau lieu culturel. Les quais de la Loire seront aussi désimperméabilisés pour rendre l’accès piétons et cyclable plus agréable et redonner une place plus importante à la nature.