Depuis janvier 2024, l’Agence Nationale Portuaire marocaine a entrepris une transformation organisationnelle. Dans ce cadre, la structure a confié au cabinet Ariskan la mise en place d’un dispositif intégré de gestion des risques, pour un budget de 113.223 €. Son objectif sera de cartographier les risques stratégiques et opérationnels, digitaliser leur pilotage, ainsi que de permettre l’alignement de la gouvernance sur les normes ISO 31000 et Coso. En parallèle, l’ANP a lancé une étude de faisabilité, confiée à la société CID, afin de doter les ports de Laâyoune, Boujdour et Dakhla de stations de dessalement alimentées par énergies renouvelables. Le but de cette initiative étant de renforcer la résilience des infrastructures portuaires face aux impacts du changement climatique.

Le Port de Seattle (USA), Northwest Seaport Alliance et Seattle City Light s’engagent dans une politique d’énergie verte commune dénommée « Seattle Waterfront Clean Energy Strategy » (SWCES) et destinée à réduire à zéro les émissions de l’industrie portuaire à Seattle. La nouvelle politique vise à mettre en cohérence l’aménagement des infrastructures, les investissements technologiques et les stratégies de mise en œuvre avec les objectifs de décarbonation fixés pour 2050. La démarche s’inscrit également dans l’objectif de la ville de parvenir à la neutralité carbone dans le même délai. Dans ses conclusions, le SWCES souligne le fait que l’alimentation électrique à quai des navires océaniques est indispensable pour répondre aux besoins à court terme. Il insiste également sur la nécessité de développer des solutions, notamment via la modernisation des infrastructures, afin d’anticiper le dépassement des capacités électriques actuelles. Entre $208 et $457 millions d’investissement en infrastructures portuaires et publiques sont à prévoir d’ici à 2050.

Le port Seine Métropole Ouest (PSMO) (France) est un projet de nouvelle plateforme multimodale appartenant à HAROPA Port. La construction a été lancée et se déroulera en plusieurs phases de travaux jusque 2040, avec un objectif de développer le transport fluvial et ferré en Ile-de-France. Une nouvelle étape de construction a été entamée avec le renforcement de la ripisylve, espace d’échange entre milieux terrestres et aquatiques pour favoriser la biodiversité et lutter contre l’érosion des berges. Deux aménagements principaux vont être installés : des banquettes d’hélophytes pour filtrer l’eau et des lits de plants protégés par un géotextile en fibre de coco pour stabiliser les berges. Au total ces aménagements représentent un investissement de 115 000€ HT pour le port.

En cours d’aménagement depuis 20 ans, le parc Umi-no-Mori de Tokyo (Japon) a ouvert ses portes à la fin du mois de mars. Cette « forêt maritime », première du genre, est le fruit d’un travail collaboratif entre le Bureau des ports de Tokyo et les citoyens. Plus de 12 millions de tonnes de déchets, de résidus de construction et de compost ont été disposés en couches successives sur lesquelles les Tokyoïtes ont planté des arbres indigènes cultivés dans les écoles voisines. L’aménagement de ce terre-plein a permis de transformer une ancienne friche en un magnifique jardin avec vue sur la baie de Tokyo. L’initiative fait partie du programme « Tokyo Green Biz » mis en place par le gouvernement de Tokyo pour l’aménagement des espaces verts.

Dans l’objectif de faciliter la logistique des produits agricoles, les Philippines envisagent de développer leurs infrastructures portuaires en eau profonde et d’installer plus de 200 entrepôts frigorifiques. L’initiative répond à de sévères difficultés rencontrées par la filière alimentaire nationale, accentuées par le caractère insulaire du pays. Le développement de l’entreposage frigorifique fait partie d’un plan général élaboré par le « Bureau logistique pour l’agriculture et la pêche » qui prévoit également l’amélioration du réseau routier et le développement de plateformes portuaires pour l’agro-alimentaire. Les futures installations seront équipées de systèmes écoénergétiques qui pourront fonctionner aux énergies renouvelables. Le projet est développé conjointement par les ministères des transports et de l’agriculture et l’autorité portuaire des Philippines.

La ville de Nice (France) investit durablement dans ses infrastructures publiques en se tournant vers ses racines maritimes. A cet égard, l’inauguration de son nouveau centre des congrès « Oceania » en bord de mer et au cœur du port fait figure d’exemple. Il s’agit d’un équipement polyvalent et ambitieux d’une surface de 10 600 m² conçu avec 94% de matériaux recyclables ou réutilisables. Cet espace est dès à présent confié aux Nations Unies jusqu’au 13 juin 2025 pour l’accueil de la Conférence mondiale sur l’Océan (UNOC). Résolument tournée vers l’eau Nice a également célébré le 4 mai la fête de l’eau avec l’association ADRASIE, qui œuvre pour faire connaitre la culture du Sud-Est asiatique.