C’est une première nationale pour laquelle le ministre de l’économie et du climat, Robert Habeck, s’est déplacé, aux côtés du maire de Hambourg, Peter Tschentscher. D’ici 2026 sera construit dans le port un nouveau terminal dédié à l’import de l’ammoniac vert et à sa transformation en hydrogène. Ce carburant alternatif sera distribué à l’ensemble du cluster industriel de la région de Hambourg, qui est en demande croissante d’hydrogène vert pour sa décarbonation. Ce terminal s’implantera sur le site d’un actuel stockage d’hydrocarbures. Cette reconfiguration foncière incarne bien la transition énergétique en cours dans les villes portuaires.

La Ville de Québec (Canada) va faire bénéficier à la municipalité de Tunis (Tunisie) de ses expériences en matière économique et environnementale afin de faire progresser le développement durable. Entre 2023 et 2026, les deux villes travailleront ensemble à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU d’ici 2030. Cette collaboration vise essentiellement à l’échange de bonnes pratiques, de savoir-faire et d’idées novatrices. L’Organisation des villes du patrimoine mondial y apportera son soutien, concernant notamment la mise en œuvre de projets centrés sur la préservation du patrimoine naturel et culturel des deux villes. D’autres projets porteront sur la lutte contre le changement climatique et le développement économique et numérique en vue de faire de Québec et Tunis des villes portuaires durables.

En partenariat avec la ligue urbaine de la métropole de Seattle, ainsi que d’autres ONG spécialisée dans l’économie bleue, le Port de Seattle va attribuer 4.1m$ à des étudiants et jeunes professionnels. Les bénéficiaires devront avoir entre 16 et 24 ans. Ils toucheront une aide financière pour faire un stage ou auront accès à des services de coaching pour décrocher un premier emploi dans le secteur maritime. L’objectif est d’attirer la jeune génération vers des postes dans les terminaux de ferries ou dans la logistique à quai.

Les activités passagers offrent d’excellentes occasions de rapprocher le port des habitants. Le cas de Tallinn (Estonie), avec son ambitieux projet de terminal de croisière et d’aménagement d’espaces publics, en est un très bon exemple. Le nouveau terminal, qui comprend une promenade de 850m aménagée sur le toit de la structure ouverte en juillet 2021, a compté parmi les finalistes de l’ESPO Award 2022. En octobre 2022, la nouvelle place publique a été inaugurée dans le vieux port de Tallinn par l’autorité portuaire qui démontre ainsi qu’il est possible de combiner fonctions portuaires et espace urbain moderne. Ce nouvel aménagement, où ont été plantés plus de 100 arbres et 3 500 arbustes, est destiné tout autant aux passagers qu’aux habitants eux-mêmes. Avec un investissement de 6,7 millions d’euros, le dispositif prévoit également des mesures de mobilité urbaine dont l’achèvement d’un arrêt de tram pour 2025.

Le 20 novembre, le coup d’envoi de la controversée Coupe du monde de la FIFA a été donné au Qatar, accusé de ne pas respecter les droits de l’homme et les libertés individuelles et d’avoir causé la mort de milliers d’ouvriers engagés pour la préparation de l’événement. Si l’on s’en tient toutefois aux seuls arguments techniques, il y a un endroit qui mérite la considération des villes portuaires : le Stade 974 de Doha. Le bâtiment, conçu par le cabinet Fenwick Iribarren Architects, est constitué de 974 conteneurs maritimes insérés dans une structure modulaire en acier et s’apprête à accueillir jusqu’à 40 000 supporters pendant les matchs. Le stade jouera également un rôle clé dans le réaménagement du waterfront de Doha. Une fois la Coupe du monde terminée, la structure pourra être démontée et transportée vers un autre site devant être aménagé.