Fin janvier, les Ports de Strasbourg, l’Eurométropole et la Région Grand Est (France) ont signé un contrat de développement portant sur les activités portuaires et urbaines. Les trois axes sont : la relation ville-port, le développement économique et la transformation énergétique et environnementale. Sur la question de la relation ville port, le nouveau contrat prévoit notamment l’association du port aux démarches de planification urbaine et la reconnaissance du port comme zone industrielle. En parallèle, l’Eurométropole s’est également engagée aux côtés de 40 villes pour le développement d’une politique urbaine européenne qui prenne notamment en compte le changement climatique.

L’administration Biden a annoncé un moratoire visant à repousser temporairement les autorisations pour des projets de terminaux GNL. Ces infrastructures sont implantées dans les ports afin de procéder à des exportations vers l’Europe et l’Asie. Les craintes de fuites de méthane ont poussé le gouvernement américain à lancer un audit, jusqu’à la conclusion duquel les demandes d’autorisation sont mises en attente. Cet audit va évaluer la sûreté et les impacts environnementaux de l’extraction, du transport et de l’usage du GNL. Cette décision aura des répercussions sur le marché mondial de l’énergie. Aux Etats-Unis, elle freine des projets portuaires liés au GNL comme ceux de Port-Arthur (Texas), de Calcasieu ou de Plaquemines (Louisiane).

Le 3 février dernier, le Port, la Ville et les habitants de Los Angeles assistaient à l’inauguration de la promenade sur le front de mer de Wilmington (États-Unis). Ce nouvel aménagement répond à la volonté de la communauté de gagner de l’espace sur la mer. Situé entre les postes à quai 183 et 186 et adossé au centre communautaire de Banning’s Landing, le nouvel espace se compose de 3 sites distincts (une promenade au bord de l’eau et deux espaces verts suspendus) et comprend une jetée équipée de tables de pique-nique, une aire de jeux, des sentiers et des pistes cyclables. Le jour de son ouverture, le site accueillait le 10^e festival du Nouvel An lunaire organisé par le Port.

Dès 2025, les paquebots pourront se raccorder au réseau électrique du Havre (France) grâce au courant de quai. Le projet s’inscrit dans le cadre de la rénovation complète du terminal croisière et de ses trois quais qui doit s’achever en 2026. Le raccordement au réseau de distribution public, qui a nécessité la mise en place de 3 km de réseau souterrain, a été réalisé par Enedis, et la création d’un poste de distribution secondaire est en route. D’une puissance totale de 30 MW, le nouvel équipement permettra des escales « zéro fumée », ce qui représente entre 15000 et 20000 tonnes d’émissions de CO₂ en moins chaque année. Le Port du Havre entend en profiter pour attirer davantage de navires de croisières dans les années à venir.

NatPower H et le cabinet d’architectes Zaha Hadid (ZHA) ont dévoilé les plans de la première structure de recharge d’hydrogène vert pour bateaux de plaisance. Le projet, qui sera développé en Italie pour une première mise en service à l’été 2024, fonctionnera aux énergies renouvelables, à savoir éolienne et solaire. Son coût s’élève à 100 millions d’euros. Avec 100 stations de recharge opérationnelles dès 2030, l’installation devrait permettre de réduire de 45 000 tonnes par an les émissions de gaz à effet de serre en mer Méditerranée. La structure conçue par ZHA, modulable, privilégie sécurité, évolutivité et durabilité. Les stations, dont la structure entièrement recyclable est inspirée de la nature, seront construites à l’aide d’un système robotisé de manipulation 3D qui permet d’utiliser deux fois moins de matériaux de construction. À travers cette initiative, le secteur accélère son virage vers les énergies vertes.