©Green City Organisation

Green City Organisation est un bureau d’études et d’ingénierie dont l’objectif est de capturer les rejets de polluants issus des villes littorales avant qu’ils rentrent dans l’océan. Avec l’aide de leurs solutions duplicables dans tous les contextes, ils ont l’ambition de léguer un océan préservé aux générations futures. Ce travail est en accord avec l’engagement 10 de l’Agenda 2030 de l’AIVP (Protéger la biodiversité), qui met en avant l’importance l’amélioration de la qualité des eaux portuaires et d’éviter la destruction d’habitat naturel sensible.

Entretien avec Isabelle Gerente, fondatrice de Green City Organisation.

Green City Organisation est membre de l’AIVP depuis 2022.

“En quelques mots”

AIVP – Vous venez de rejoindre l’AIVP. Pouvez-vous vous présenter aux autres membres de notre réseau international ?

Green city organisation est née fin 2019 avec l’ambition d’ici 5 ans :

  • De récupérer l’équivalent de ce que rejette la France en méditerranée : 11 000 tonnes de déchets par an
  • De contribuer à l’ocean digital twin et créant un système d’informations stratégiques sur la qualité de l’eau à l’échelle du bassin méditerranéen.

Nous sommes une entreprise à impact dont la mission est de concevoir des solutions de veille et de protection de la mer.

L’équipe dirigeante est composée de 3 associés fondateurs qui partagent la même passion par la mer. Nous sommes tous scaphandriers professionnels avec chacun plus de 25 ans d’expérience professionnelle, des expériences à l’international dans la construction de marinas et le BTP. Nous avons la conviction qu’il est de notre responsabilité de léguer aux générations futures des océans préservés. C’est la raison pour laquelle nous avons créé Green City Organisation.

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Des interlocuteurs internationaux

AIVP – Quelles sont les raisons qui vous ont poussés à devenir membre de l’AIVP et qu’attendez-vous de notre réseau mondial ?

Nous avons des ambitions internationales, notamment méditerranéennes mais pas que …
Nos solutions répondent à un besoin mondial sur un marché émergent en pleine croissance.
Scaphandriers professionnels, nous savons que les villes portuaires, et en particulier les ports et marinas sont les réceptacles des déchets issus de l’activité urbaine. Les membres de l’AIVP sont donc pour nous des interlocuteurs incontournables, nous savons que c’est un problème récurrent pour eux. Nous connaissons leurs problèmes et notre bureau d’études peut leur offrir des solutions sur-mesure, conçues pour répondre aux contraintes d’exploitation des sites à équiper.

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Le projet D’Rain

AIVP – Vous avez présenté le projet D’Rain pendant la 17eme Conférence Mondiale de l’AIVP à la table-ronde “De nouveaux outils pour protéger la biodiversité des villes portuaires”. Pourriez-vous nous en dire plus sur le développement du système D-Rain et son impact potentiel pour les villes littorales ?

Ce qui caractérise le mieux le système D-RAIN, c’est l’interface ville-mer : c’est en effet là que se concentrent les déchets, en particulier les plastiques, rejetés par les eaux de pluie lors des épisodes pluvieux importants. C’est un hot spot où il est possible de récupérer en très grande quantité les déchets charriés par les eaux de pluie, avec notre système évolutif.

Notre système est très efficace car il permet de collecter plusieurs milliers de litres de déchets par averse le tout sans énergie et surtout en toute sécurité pour les personnes et l’ouvrage :

  • Un fusible mécanique breveté permet de libérer automatiquement le flux d’eau en cas de saturation du filet, afin d’éliminer les risques d’inondation en amont et l’usure prématurée du filet.
  • Les notes de calcul issues de l’étude préalable de chaque exutoire sont certifiées par un bureau de contrôle indépendant. Elles permettent de garantir à notre client que le système ne causera pas d’inondations.

Enfin le système est intelligent : Des capteurs signalent lorsque le filet est plein via une interface utilisateur dédiée et un système d’alerte par sms. On s’affranchit ainsi des tournées d’inspections visuelles pour vérifier l’état de remplissage du filet et on optimise les couts de vidange et de collecte.  Cela permet de transformer un simple exutoire en une véritable station de mesure de la qualité de l’eau : on peut ainsi mesurer la température, salinité, turbidité, acidité, taux d’oxygène dans l’eau… Cela en fait la solution aujourd’hui la plus aboutie du marché. Si sa conception est française, les dispositions sont eux fabriqués au plus près des sites à équiper, via notre réseau de partenaires industriels, sous-traitants ou licenciés. L’entretien est confié à des opérateurs locaux formés par notre équipe. Ainsi nous créons de l’emploi et de la valeur, par du transfert de compétences, sur les territoires en privilégiant les circuits courts.

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Le produit D-RAV

AIVP – Green City Organisation a développé un nouveau produit, le D-RAV, pour récupérer les déchets des réseaux de voiries qui sont charriés dans les avaloirs de trottoir, de chaussée ou de parking, (bouches d’égout) avant d’atteindre, via les réseaux d’eaux pluviales, l’océan ou une rivière. Pourriez-vous nous en dire plus sur le monitoring de ce produit et comment le D-RAV pourrait aider les villes portuaires dans la gestion des déchets ?

De façon pragmatique, nous étudions le parcours des déchets à l’échelle d’un bassin versant. Les « bouches d’égout » ou avaloirs de trottoir, de chaussée ou de parking sont des points de rejet qu’il est aujourd’hui possible d’équiper pour collecter les déchets avant qu’ils ne rentrent dans le réseau d’eaux pluviales. Le plus tôt on intercepte le déchet, mieux c’est, car il n’a pas le temps de se fragmenter.

En fonction du site, on peut capter des micro-déchets avec un dispositif déconnectable pour ne pas créer de débordement lorsque le filet collecteur est plein. Il est également possible de monitorer le dispositif pour optimiser les tournées et les couts d’entretien.

On dispose désormais de 2 solutions complémentaires améliorant l’efficacité d’interception des déchets de ruissellement:

  • Le système D-RAV pour récupérer les plus petits fragments, au niveau de l’avaloir,
  • Le système D-RAIN, évolutif, quant à lui a pour fonction de capter la fraction de déchets plus volumineux, au niveau de l’exutoire.
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