En préparation de notre conférence de Venise qui se déroulera du 16 au 18 novembre 2023, nous avons demandé aux modérateurs des sessions de bien vouloir se présenter. Ils ont également souhaité évoquer brièvement la thématique qui les concerne.

Nous vous donnons rendez-vous à Venise !

Geraldine Knatz

Pourriez-vous vous présenter et nous indiquer quelle session vous allez animer ?

J’animerai la session intitulée « Engager les communautés pour une vision commune de la ville portuaire » et je participerai au lancement du Prix Antoine Rufenacht. Après avoir exercé plus de trente ans dans l’industrie portuaire, et plus récemment en tant que directrice générale du Port de Los Angeles, je consacre aujourd’hui une grande partie de ma vie au projet de restauration et de revitalisation de l’ancien quartier des entrepôts du port de Angeles, que je souhaite inscrire dans une vision à long terme. J’en reparlerai lors d’une discussion qui aura lieu un peu plus tard dans la journée ! 

En quoi la définition d’une vision commune ville-port-citoyen présente-t-elle un intérêt pour vous ?

Nous ne manquons pas d’idées pour impliquer les habitants de Los Angeles dans ce passionnant projet, mais c’est surtout en nous mettant à l’écoute des autres que l’on trouve l’inspiration. Nous sommes très intéressés par les aménagements réalisés aux interfaces ville-port du monde entier.  

Gunnar Platz

Pourriez-vous vous présenter et nous indiquer quelle session vous allez animer ?

Je m’appelle Gunnar et je suis co-directeur de PLANCO Consulting, une société de conseil basée en Allemagne et spécialisée dans les domaines du transport et de la logistique. Nous travaillons pour les administrations publiques, aux échelles régionale, nationale et internationale, ainsi que pour des organismes privés. Nous proposons une gamme de services allant des études de faisabilité à l’élaboration de nouveaux concepts de développement, en passant par les prévisions de trafic, l’accompagnement des demandes de financement et le conseil stratégique. J’anime la table ronde « Technologies du futur pour la ville portuaire de demain ».

Pourquoi vous intéressez-vous à la mise en œuvre de technologies innovantes sur un mode collaboratif ?

Je travaille pour de nombreux ports et je définis avec eux de nouveaux concepts de développement. Dans presque tous les ports, la conciliation entre aménagements portuaires et urbains est un sujet complexe. Améliorer la communication entre la ville et le port et créer les conditions d’une compréhension mutuelle pourrait aider les ports dans leur processus de développement. C’est pourquoi je suis très intéressé par les stratégies qui sont mises en œuvre dans les autres ports et les autres pays !

Oriana Romano

Pourriez-vous vous présenter et nous indiquer quelle session vous allez animer ?

Je suis Oriana, chef d’unité, Gouvernance de l’eau, économie bleue et circulaire, du Centre de l’OCDE pour l’entrepreneuriat, les PME, les régions et les villes. J’ai mis en place le Programme de l’OCDE sur les villes et les régions pour une économie bleue qui se concentre sur le lien entre l’économie et la sécurité de l’eau. En particulier, nous aidons les villes, les régions et les bassins à libérer le potentiel d’une économie bleue résiliente, inclusive, durable et circulaire qui contribue à la croissance économique, au bien-être social et à la préservation des écosystèmes. Je suis le modérateur du panel de haut niveau « Envisager la ville portuaire du futur ».

Pourquoi la collaboration et la mise en œuvre de technologies innovantes vous intéressent-elles ?

L’économie bleue couvre une série de secteurs économiques différents (par exemple les activités portuaires, le transport maritime et la pêche) qui dépendent tous d’écosystèmes d’eau douce, côtiers et marins sains. Les activités portuaires sont des sources de croissance économique, mais aussi des causes de dégradation des habitats, de pollution de l’eau et de perturbation des écosystèmes locaux. Les collaborations et les technologies innovantes peuvent façonner l’avenir de la gestion portuaire et favoriser des villes portuaires résilientes, inclusives, durables et circulaires.

Francesco di Cesare

Pourriez-vous vous présenter et nous indiquer quelle session vous allez animer ?

L’entreprise que j’ai fondée en 2001 s’est imposée en Italie comme un spécialiste du conseil et de la recherche dans le domaine du tourisme maritime. En 2011, nous avons créé un festival itinérant de la croisière et, en 2013, c’était au tour de l’Adriatic Sea Forum – cruise ferry sail & yacht, deux manifestations majeures dans le monde de la croisière et du tourisme maritime. Parallèlement à mes activités d’enseignant, de chercheur et de consultant pour l’industrie du voyage et du tourisme, je réalise des missions dans l’événementiel. En dehors des travaux que j’ai réalisés dans le marketing et la gestion du tourisme, j’ai écrit et dirigé de nombreuses publications sur le tourisme maritime et la croisière. Je vais animer la table ronde intitulée « La prochaine étape pour les croisières durables ».

Pourquoi vous intéressez-vous à la question des croisières durables ?

En quoi ce sujet m’intéresse-t-il particulièrement ? Je dirai d’une part que sans approche durable, l’avenir de la croisière est compromis. D’autre part, le besoin est urgent de mettre en avant des initiatives concrètes en la matière, de sorte à pouvoir aborder les aspects pratiques, et non plus purement théoriques, du développement durable. Il va aussi falloir envisager une manière de concilier le développement durable avec les autres grandes problématiques.

Carola Hein

Pourriez-vous vous présenter et nous indiquer quelle session vous allez animer ?

J’enseigne l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme à l’Université technologique de Delft, à l‘Université de Leiden et à l’Université Erasmus. Je suis titulaire de la chaire UNESCO Water, Ports and Historic Cities, et je dirige le PortCityFutures Centre. Je ferai une intervention keynote intitulée « Nouvelles perspectives sur la valeur culturelle des villes portuaires » et animerai la table ronde « Valoriser la culture ville-port avec les citoyens ». Enfin j’animerai le débat « AIVP Deep Dive : Engagement communautaire dans les villes portuaires » avant de participer au lancement du Prix Antoine Rufenacht.

Pourquoi vous intéressez-vous à la mise en valeur de la culture ville-port ?

J’ai grandi et vécu dans plusieurs villes portuaires souvent riches d’une histoire longue de plusieurs siècles, et j’ai mené des recherches sur bon nombre d’entre elles. Ces cités ont fait naître une architecture, des institutions et des cultures uniques en lien avec l’ouverture des grandes routes maritimes. Elles abritent des compétences maritimes uniques et une sensibilité à part, notamment dans le domaine des migrations ou de l’innovation. Après avoir, pendant des dizaines d’années, construit les ports loin des villes, après avoir prêté trop peu attention au changement d’échelle des territoires, il nous faut (re)valoriser la culture ville-port, faciliter l’émergence des métiers maritimes de demain, et apprendre à vivre entre terre et mer à l’heure où notre siècle s’organise autour de l’eau.

Francesca Morucci

Pourriez-vous vous présenter et nous indiquer quelle session vous allez animer ?

Je m’appelle Francesca Morucci et je suis responsable de la promotion et des relations publiques des Ports de la Mer Tyrrhénienne du Nord (Italie), qui se comptent au nombre de 6 : Livourne, Piombino, Portoferraio, Rio Marina et Cavo sur l’île d’Elbe, et le port de l’île de Capraia. J’exerce dans 3 domaines principaux : les relations internationales et la  coopération ; la promotion et la communication, et ; l’aménagement portuaire en portant un intérêt particulier à la question de l’intégration ville-port. J’animerai la table ronde « La nouvelle interface ville-port ».

En quoi la création d’une interface ville-port accessible présente-t-elle un intérêt pour vous ?

La nouvelle dimension de l’interface ville-port, de par la mixité des fonctions et des activités qu’elle englobe, fait intervenir la question de l’accessibilité. Un thème qui s’invite dans tous les débats autour de la thématique ville-port. Rejoindre le waterfront, symboliquement, c’est tout à la fois entreprendre un voyage au sein de la cité-port et faire un premier pas vers la découverte du port, en appréciant ses « seuils » et ses « limites ». La connectivité ville-port passe nécessairement par une plus grande accessibilité !